Paru aux éditions L’Harmattan fin février 2024
Dans ce livre original, j’essaie de retracer à la fois l’histoire de la photographie surtout dans ses dimensions nouvelles que sont les photographies en 3D, dans le domaine de la vidéo, et aussi en ce qui concerne le morphing : ce dernier procédé permet par voie informatique de modifier les visages et les corps ; initié par Adobe Photoshop, les techniques ont beaucoup évolué ; en effet autrefois les illustrateurs retoucher directement les photographies pour enlever les anomalies, les tâches, et les petites lésions déformantes. Actuellement il existe des logiciels qui peuvent coûter jusqu’à 20000 € et qui permettent en trois dimensions de modifier complètement l’apparence du visage et du corps.
Il m’a paru intéressant également de rappeler l’historique des photographies prises par le chirurgien esthétique : en effet nous sommes les premiers utilisateurs des appareils plus ou moins complexes pour fixer une image des lésions et des traumatismes que nous sommes amenés à réparer, car cela présente une grande importance médico-légale. Il a fallu aussi utiliser des photographies en exploitant les possibilités de la microphotographie de très près, notamment quand il s’agit de photographier des actes de microchirurgie ou des petites lésions cutanées dermatologiques.
Il est loin le temps des photographies Polaroid qui nous permettait d’avoir immédiatement une image sécurisée d’une lésion ou d’une nuit de garde car le tirage instantané nous garantissait que la photographie n’était pas perdue ou ratée.
L’éruption de la photographie numérique a bien facilité cette inquiétude car l’obtention de l’image et son contrôle immédiat nous rassurent sur la possibilité de fixer le passé.
J’envisage aussi dans cet ouvrage l’implication éthique des photographes et des photographies en posant la question à qui appartient réellement l’image de soi-même? Comment la défendre? Quelles sont les législations actuellement en cours,
Enfin je raconte mes rencontres avec quelques photographes de grand talent depuis mes jeunes années ont illustré ou accompagné mon travail de chirurgien, ou bien m’ont fourni, par la qualité exceptionnelle de leur travail, un désir de les admirer au cours d’expositions plus ou moins confidentielles, puis de les rencontrer parler hasard de la curiosité ou bien parce qu’ils avaient besoin d’un avis chirurgical