La chirurgie réparatrice orbito-palpébrale ou la chirurgie de l’oeil et des paupières

Il s’agit d’un domaine de la chirurgie qui concerne la réparation des structures anatomiques de l’orbite et des paupières. Ainsi, de nombreuses pathologies sont concernés par cette chirurgie très diversifiée.

Par ailleurs, toutes ces opérations sont à la frontière avec la pratique des ophtalmologistes chirurgiens orbito-palpébraux. Ce sont des opérations complexes, non dénuées de complications, y compris – très rarement – celui de perdre la vision.

Seront abordés ici les traitements des pathologies les plus fréquentes.

Pour commencer, le ptosis se caractérise par la chute de la paupière supérieure d’un côté. Celle-ci vient alors obstruer la vision à cause de la distension d’un muscle délicat intra orbitaire : le releveur de la paupière supérieure. Dès lors se produit alors une diminution du champ visuel. Un examen ophtalmologique est indispensable pour attester le fait auprès de la sécurité sociale avant d’opérer.

Par ailleurs, la cause du ptosis peut être congénitale (elle peut être bilatérale chez l’enfant). Elle peut aussi être acquise : c’est ce qu’on appelle le ptosis sénile qui apparaît après 60 ans.

Finalement, la correction se fait par raccourcissement du muscle releveur, mais le réglage  précis est difficile. Il est possible de devoir effectuer des retouches pour obtenir le meilleur résultat possible. Celui-ci survient après une phase d’hypercorrection de 6 semaines environ.

C’est la chute de la paupière supérieure qui repose sur les cils et gêne la vision.

Le traitement en est la résection du surplus de peau de la paupière supérieure en quantité suffisante éclairer le regard. Un amas graisseux au coin de l’œil est enlevé par la même occasion.

C’est une opération à la limite de la chirurgie esthétique. Pour être prise en charge par la sécurité sociale, il convient d’authentifier à une diminution du champ visuel par un ophtalmologiste.

C’est l’éversion de la paupière inférieure, qui laisse apparaître la bordure rouge de l’intérieur de la paupière. Cela donne un regard effrayant, à la Frankenstein.

Les causes en sont multiples :

> opération ratée des paupières inférieures

> ectropion sénile, qui apparait avec l’âge chez certains patients aux muscles orbiculaires atones

> ablation d’une tumeur éversant la paupière, parce qu’on a enlevé beaucoup de tissu vivant

La réparation est possible et fait appel à plusieurs techniques en fonction des cas :

> plastie locale de type canthopexie externe

> greffe de peau total prélevée sur la paupière supérieure et parfois armée avec un peu de cartilages, dans les cas plus graves

L’exophtalmie donne l’apparence d’avoir des yeux globuleux qui sont un peu sortis des orbites. Celles-ci sont devenues trop étroites pour le contenu oculaire et la graisse péri-oculaire. On rencontre ces symptômes au cours de la maladie de Basedow (hyperthyroïdie) par exemple.

La correction en est possible techniquement :

> dans les cas les plus simples, une ablation très importante de la graisse périorbitaire permet de faire de la place à l’œil dans l’orbite et contribue à atténuer le côté yeux globuleux

> dans les cas les plus graves, il faudra faire des ostéotomies de l’orbite pour agrandir la chambre osseuse qui contient l’œil et sa graisse