Il s’agit de la trace apparente d’une plaie récente ou ancienne de la face. Il convient de différencier les plaies entre plaies superficielles et plaies profondes, qui atteignent les tissus sous-cutanés, y compris parfois les muscles et éléments nobles pouvant aller jusqu’à l’os.
Un autre élément important à considérer en matière de plaies est la notion d’écrasement contemporain des tissus. Cela va obliger à faire ce que l’on appelle un « parage cutané », c’est-à-dire tailler et enlever les tissus qui vont mourir. C’est la seule solution pour obtenir une cicatrice finale convenable.
On différencie ainsi les plaies par arme blanche et les plaies par explosion ou par brulures. En effet ces lésions ont des évolutions différentes.
> nettoyage
> parage après anesthésie locale
> recoupe des berges
> sutures plan par plan avec des fils les plus fins possible
> pansement aéré
Exemple : les anciennes plaies par pare-brise de voiture.
> anesthésie locale
> repérage des lignes de moindre tension de la peau (les lignes naturelles qui apparaissent quand on plisse la peau)
> dessin du tracé de l’excision pour placer la cicatrice le plus possible dans des lignes de tension de la peau
> sutures plan par plan avec des fils les plus fins possible
On peut les améliorer soit par dermabrasion soit en utilisant un laser CO2. Une chirurgie fine suivie de laser CO2 est très efficace pour traiter des plaies d’origine criminelle, par cutter par exemple.
Par ailleurs, une plaie chronique augmente le danger de cancérisation. En effet, il ne faut pas laisser évoluer une plaie pendant très longtemps, car il y a un risque de cancérisation de la plaie après plusieurs années. Une plaie doit être refermée d’une façon ou d’une autre. De nombreuses méthodes existent :
> autoplastie locale
> greffe cutanée de diverses épaisseurs
> méthode des expandeurs qui consiste à dilater la peau par un ballon gonflable avec du sérum physiologique
> transfert Micro chirurgicaux d’addition
L’importance des séquelles de brûlures au niveau de la face est telle que traiter les brûlés défigurés est devenu une véritable spécialité, justifiant dans quelques cas dramatiques une allogreffe du visage.
Tout l’art de la chirurgie réparatrice réside dans les différentes techniques réparatrices. Elles peuvent aller des greffes de peau, jusqu’à la reconstruction tridimensionnelle de la face, des oreilles ou du cuir chevelu.
Ce chapitre très complexe ne peut être abordé de façon extensive ici, mais il résume bien la philosophie du Docteur Mitz en tant que chirurgien réparateur : savoir reconstituer tous les tissus qui ont été emportés par la maladie le feu ou l’accident.
Il s’agit de paralysie des muscles du visage d’un seul côté. Diverses causes en sont à l’origine :
> tout d’abord, le nerf facial est atteint par un virus qui attaque le noyau ou les fibres du nerf facial au niveau de sa sortie du crâne, ou de son cheminement dans la joue.
> dans d’autres cas, la cause est une plaie de la face, par traumatisme accidentel ou coup profond de cutter (après une agression par exemple), parfois aussi du fait des séquelles d’opération.
> au niveau de la glande parotide (le nerf facial chemine entre les deux lobes superficiels et profonds de cette glande salivaire). La chirurgie de la glande parotide comporte toujours un risque de paralysie faciale.
> au niveau de l’origine du nerf facial près du cerveau, où peut siéger une tumeur difficile à extirper : le neurinome de l’acoustique, qui peut causer une paralysie faciale totale ou partielle.
> d’une part par l’utilisation de techniques microchirurgicales qui permettent de brancher le nerf facial paralysé à partir du nerf sein par une greffe nerveuse transfaciale.
> d’autre part par des techniques innovantes développées par un chirurgien français, le Docteur Labbé. Il a remis à l’honneur le transfert du muscle temporal pédiculé et éventuellement ré-innerver pour réanimer le côté du visage paralysé.
> enfin dans certains cas, des traitements simples par injection de toxine botulique du côté hyperactif par compensation. Ceci permet de diminuer la tendance à des tics faciaux où a des hyper contractions du côté sain du visage.
> finalement, une technique de transfert de muscle est pratiquée dans le cadre des paralysies faciales infantiles congénitales qui peuvent être bilatérales. C’est le syndrome de Moebius, qui rend un visage totalement inexpressif. Il s’agit de l’Everest de la chirurgie réparatrice des paralysies faciales.