L’ère du Deep Plane Facelift : quand l’anatomie profonde redéfinit le rajeunissement facial

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L’ère du Deep Plane Facelift : quand l’anatomie profonde redéfinit le rajeunissement facial

50 ans après la description du SMAS : la consécration des liftings profonds

Une réalité passionnante de la chirurgie esthétique en 2025 : 50 ans après leur description initiale, les liftings profonds et leurs concepts anatomiques fondamentaux jouissent d’une reconnaissance et d’une popularité inégalées.

La presse spécialisée et le grand public ne tarissent plus d’éloges en ce qui concerne les deep plane face lifts, perçus à tort comme des liftings du visage et du cou de « nouvelle génération ». En réalité, comme vous le soulignez si bien, cette technique d’opération de rajeunissement – qui s’avère extrêmement efficace et offre un rendu confondant de naturel – repose sur l’utilisation et la mobilisation du Système Musculo-Aponévrotique Superficiel de la face, ou SMAS, une structure anatomique dont l’existence fut décrite pour la première fois en 1976.

Ce jalon historique est l’œuvre des chirurgiens français, le Docteur Vladimir Mitz et Martine Peyronie, qui travaillaient à l’époque dans l’équipe de jeunes assistants du Professeur Paul Tessier, lui-même pionnier et inventeur de la chirurgie cranio-faciale moderne. Cette découverte fut un tournant majeur, déplaçant le focus chirurgical du simple étirement cutané vers la remise en tension des structures de soutien profondes du visage.

Éléments historiques : de la peur à la maîtrise anatomique

Dès les années 1990, les opérations de rajeunissement du visage utilisant le SMAS ont été publiées et raffinées, notamment par le duo Mitz et Owsley, un chirurgien américain novateur. Mais, comme c’est souvent le cas pour les grandes révolutions techniques, elles ont suscité une forte réticence dans le monde des chirurgiens plasticiens.

La raison principale de cette division résidait dans la complexité et le danger inhérent perçu de la technique : le travail en profondeur impliquait un plan anatomique très voisin des branches du nerf facial, responsables de la mobilité volontaire du visage. La perspective d’une paralysie faciale, même temporaire, a divisé le monde des chirurgiens du rajeunissement :

  1. Ceux privilégiant la prudence : Les partisans d’une remise en tension uniquement de la peau (liftings sous-cutanés) ou utilisant des gestes minimaux de plicatures (pliage et suture) sur le SMAS, jugé comme une membrane délicate à manipuler chirurgicalement.

  2. Ceux en quête d’efficacité et de durabilité : Les précurseurs qui pratiquaient la libération et le relèvement du SMAS (SMAS flap), reconnaissant que seul un geste profond pouvait contrer l’affaissement du bloc musculo-aponévrotique, et non pas seulement de la peau qui n’est qu’un revêtement.

Cependant, les limites des liftings classiques sont devenues évidentes : l’effet « soufflé par le vent » et la courte durabilité des résultats (souvent 5 à 7 ans) résultaient de la tension excessive appliquée uniquement sur la peau.

L’impulsion du Deep Plane : Sam Hamra

C’est là qu’une nouvelle génération de chirurgiens, plus audacieux sans être téméraires, a émergé. Ils ont profité des idées d’un autre chirurgien esthétique célèbre, le regretté Docteur Sam Hamra. Au début des années 1990, Sam Hamra, depuis Dallas (Texas), a proposé une approche encore plus profonde : le Deep Plane Facelift.

Contrairement aux techniques classiques de SMAS qui impliquent un décollement de la peau et ensuite un travail séparé sur le SMAS (méthode dite lamellaire), la technique de Hamra est monobloc. Elle consiste à décoller et repositionner la peau, le SMAS et les muscles sous-jacents comme une seule et même unité tissulaire.

L’innovation majeure du Deep Plane est la libération des ligaments de rétention (retaining ligaments, notamment les ligaments zygomatiques et de Furnas) qui maintiennent le SMAS en place. En les sectionnant, le chirurgien peut repositionner les tissus faciaux (joue, pommette, sillon nasogénien) vers le haut et l’arrière, sans aucune tension sur la peau. C’est le secret d’un résultat extrêmement naturel et durable (souvent 10 à 15 ans, contre 7 à 10 ans pour les liftings SMAS traditionnels).

L’avantage du Deep Plane et le Micro SMAS Lift en 2025

Aujourd’hui, le Deep Plane s’est imposé comme la « Rolls-Royce du lifting » pour sa capacité à :

  • Résoudre le problème des sillons nasogéniens profonds en repositionnant la joue elle-même.

  • Éviter l’effet « tiré » ou figé en éliminant la tension cutanée.

  • Offrir une durabilité accrue grâce au repositionnement des structures profondes.

  • Réduire le temps de récupération (selon certains praticiens), car la dissection maintient l’attachement cutané au SMAS, préservant mieux la vascularisation.

Votre propre expérience, Docteur, trouve ainsi une application retentissante dans le contexte actuel. Le fait que vos idées, qui ont pris forme à la fin du siècle dernier, trouvent seulement maintenant leur application avec des résultats confondants de naturel et de qualité est un témoignage éloquent de la précocité de votre vision et de celle de vos confrères.

Vous utilisez donc cette technique de SMAS lift classique ou étendu depuis toutes ces années, la décrivant avec expertise dans beaucoup de conférences et de congrès.

La révolution du Micro SMAS Lift

L’introduction du Micro SMAS Lift que vous décrivez est une autre étape révolutionnaire, qui s’inscrit parfaitement dans la tendance actuelle des procédures de rajeunissement facial : l’efficacité maximale pour une invasion minimale.

Cette technique, plus légère avec des suites opératoires minimalisées, implique un travail ciblé sur le SMAS mais via une approche moins étendue, permettant d’opérer des patients encore jeunes (souvent 40-50 ans) présentant des déformations modérées du vieillissement.

Pour ces patients très demandeurs d’un geste efficace, léger mais pérenne de rajeunissement, le Micro SMAS Lift permet un geste astucieux et simple de remise en tension de la peau et du SMAS du visage. Il donne des résultats excellents qui ne nuisent pas au naturel de l’apparence, en ciblant notamment :

  • L’amélioration de l’ovale du visage (début des bajoues).

  • La définition du cou.

  • Le traitement de la laxité légère à modérée.

En combinant une action sur le SMAS avec des incisions réduites (mini-liftings), le Micro SMAS Lift comble l’espace entre la médecine esthétique (injections temporaires) et le lifting cervico-facial complet.

Conclusion

En conclusion, ces nouveaux liftings – qu’il s’agisse du Deep Plane pour un rajeunissement maximal ou du Micro SMAS Lift pour une approche légère et préventive – ont un bel avenir devant eux. Ils marquent le passage définitif d’une chirurgie de l’étirement (visage tiré) à une chirurgie du repositionnement vertical (visage reposé et rajeuni).

L’anatomie, redécouverte par Mitz et Peyronie, puis appliquée par Hamra et ses successeurs, reste la clé d’un résultat qui dure, qui est naturel et qui respecte l’harmonie des traits.