11 Jan Rhinoplastie : quoi de neuf en 2024 ? par le docteur Vladimir Mitz
Pour le début de l’année 2024, j’aimerais vous donner quelques éléments très contemporains par rapport à la demande de chirurgie esthétique et réparatrice du nez que l’on appelle la rhinoseptoplastie.
Une demande de sécurité opératoire
En effet beaucoup de patients ont bien compris qu’il vaut mieux une anesthésie générale, plus confortable et sécure, pour faire une opération esthétique du nez surtout s’il y a en même temps à réaliser un élément d’amélioration respiratoire au niveau de la cloison nasale.
Une demande de prise en charge par la sécurité sociale
Quand il y a un problème respiratoire associé à une déformation esthétique, cette partie financière destinée à la rectification de la cloison peut justifier une prise en charge par la sécurité sociale, Il faut préciser ici que la chirurgie esthétique sera facturée en plus de la prise en charge de la cloison, mais que toute chirurgie esthétique à une contrainte réparatrice en elle-même puisqu’elle répare un complexe qui déprime le patient et gêne sa vie quotidienne.
Une crainte importante des ratages
Pour tout chirurgien l’opération de rhinoplastie esthétique est un sommet de l’art chirurgical avec une difficulté particulière à cause de la consolidation osseuse si l’on fait une ostéotomie des os propres, et un éventuel gonflement prolongé du nez : car certains patients cicatrisent très lentement en profondeur.
Ainsi des petites irrégularités peuvent apparaître au niveau du dos du nez ou un gonflement de la pointe du nez peut tarder à disparaître.
On admet que 5 % des patients opérés d’une rhinoplastie esthétique peuvent justifier d’une retouche après un an d’évolution.
Certains chirurgiens préconisent d’utiliser la piézoélectricité pour faire les coupes osseuses, ou d’autres techniques telles de simples rapages de la bosse du nez ; mais c’est une approche différente pour un résultat qui doit être validé par le patient en tant que réussite, ce qui peut prendre du temps de toute façon : En effet le patient doit se réapproprier son nez, ce qui n’est pas évident le lendemain de l’opération !
Une exigence de nez très personnalisé
En effet, le temps des nez standard à la parisienne est révolu ; les patients exigent une modification informatique au préalable, ou au moins un dessin très précis sur photographie de bonne qualité, pour visualiser un projet opératoire qu’ils doivent accepter ou modifier par eux-mêmes.
Il existe des demandes particulières
Par exemple chez les patients qui ont ce qu’on appelle des nez ethniques, avec des caractéristiques singulières de nez trop plat chez les Asiatiques, ou bien des narines très dilatées comme dans certaines populations africaines.
Il existe alors des techniques opératoires spécifiques pour répondre à une demande de correction de ces déformations, qui ne préoccupent pas tous les individus mais seulement certains patients : ceux-ci souhaitent avoir un aspect plus « européen ».
La possibilité de réaliser des rhinoplasties médicales sans opérer
Les modifications de profil ou de l’aspect du nez sont possibles par injection d’acide hyaluronique ; cela a été un grand progrès car dans certains cas cette manœuvre initiale peut aider à la prise de décision pour un résultat définitif par opération ; on peut ainsi estomper une bosse nasale, corriger une pointe nasale trop ronde, ronde ou régulariser des petites anomalies de relief au niveau de l’arête nasale après une opération qui n’a pas donné entièrement satisfaction.
Finalement les opérations de rhinoplastie par chirurgie évoluent constamment au niveau de la technique qui est utilisée, mais celle-ci nécessite aussi une grande expérience de la part du chirurgien dont la main ne doit pas trembler et qui doit posséder un esprit presque artistique pour exercer ses dons ; il faut sculpter un nez naturel joli et bien intégré dans le visage, ce qui représentera un immense bénéfice physique et psychologique pour le patient pour le restant de sa vie.
La correction des cloisons nasales déviées ou obturantes améliore en général grandement les possibilités de respiration sauf s’il s’agit d’un épaississement des muqueuses endonasales par hyper réaction de type allergique ou s’il existe une polypose endo nasale.
Le plus difficile pour un chirurgien n’est pas de réduire un très grand nez caricatural, mais bien de donner satisfaction à une très jeune fille qui a une petite déformation qu’elle ne supporte pas, le plus souvent pour des raisons familiales de ressemblance et de refus d’élaborer cet aspect.
L’abord psychologique qui contribue à l’information et au succès de l’opération représente donc aussi une action importante de la part du chirurgien rhinoplasticien.