Rhinoplastie secondaire avec implant de Shirakabe

Rhinoplastie secondaire avec implant de Shirakabe

Qu’est-ce que l’implant de Shirakabe ?

 

Il s’agit d’un Implant en silicone souple mais cohérent, dont la branche longue et celle plus courte à 90°  prennent  la forme d’un L majuscule;  la branche en longueur est destinée à être placée au niveau de l’arête nasale;  la petite branche perpendiculaire, terminée par une olive,  est destiné à être placée au-devant de l’épine du maxillaire supérieur;

le but de l’opération est de réparer ou recréer un aspect aussi naturel que possible au niveau du nez, en plaçant l’implant au contact des structure ostéopériostiques. Cette opération a un immense succès dans les pays asiatiques, chez les individus ne supportant pas leur platyrhinie.

 

Comment s’effectue l’opération de l’implant ?

 

Dans les pays asiatiques l’opération s’effectue sous anesthésie locale, dans des conditions optimales d’asepsie, mais parfois dans des conditions plus précaires qu’il convient de condamner.

En France et dans les pays de l’Ouest, ces interventions sont pratiquées sous anesthésie générale ou locale potentialisée ; le principe est d’aborder par l’intérieur du nez, afin d’éviter des cicatrices visibles, et aussi prévenir une désunion cicatricielle, si l’on veut utiliser l’incision Trans-columellaire (donc voie ouverte peu indiquée !).

Une dissection muqueuse endonasale est nécessaire pour créer un espace suffisant de réception du futur implant.

Par une libération prudente, on crée une loge correspondante très exactement aux dimensions de l’implant choisi ; grâce à la souplesse du silicone, il sera possible d’introduire l’implant aisément dans cette loge préformée.

 

Quelles sont les bonnes indications de l’implant de Shirakabe ?

 

Les bonnes indications proviennent de la nécessité d’une augmentation de l’arête nasale, ainsi que d’une meilleure projection de la pointe du nez ; ces anomalies peuvent survenir soit du fait de l’existence d’anomalies ethniques (ou jugées comme telles par le patient concerné) et que le patient ne supporte pas, ou bien de séquelles post-traumatiques ou post-opératoires dans le cas des rhinoplastie secondaire (nez considéré comme “raté”) ;

Les meilleures indications sont donc celles consécutives à l’échec ou au refus des autogreffes osseuses ou cartilagineuses,  ou bien de l’impossibilité de réaliser une opération réparatrice plus naturelle mais complexe ; dans ces conditions le recours à l’implant de Shirakabe devient très intéressant,  parfois précédé par une injection d’acide hyaluronique pour entraîner une augmentation de la surface cutanée, afin de distendre les  tissus cutanés qui seront ainsi mieux aptes à supporter l’implant.

Dans ces conditions, la rhinoplastie secondaire par implant de Shirakabe va être  plutôt considéré comme un substitut à la pratique d’une médecine esthétique par simple injection  du nez à l’aide de substances volumatrices, qui ne  représente pas une solution stable et pérenne.

 

Quelles sont les complications De l’implant den Shirakabe ?

 

Les principales complications observées sont :

 

> d’une par l‘infection post-opératoire qui aboutit au rejet de l’implant ; celui-ci peut être retiré simplement en consultation sans anesthésie;

> Une autre complication est une position asymétrique ou déviée de l’implant qui a été mal posé, ou qui a été dévié en post-opératoire.

> Enfin dans certains cas, on peut observer le rejet de l’implant entre 2 ans et 15 ans post-opératoires, soit à l’occasion d’une petite infection, soit à la suite d’un traumatisme inattendu.

 

Il n’est alors pas recommandé de recommencer la procédure ; il vaudra mieux utiliser comme réparation ultime, une greffe osseuse autologue pour arriver à un résultat stabilisé et fiable.

 

Conclusion

 

La rhinoplastie secondaire réparatrice par un implant de Shirakabe reste une opération méconnue. L’idéal serait que le nombre de rhinoplastie secondaire soit réduit au maximum;  mais en l’état actuel des statistiques,  il semble qu’il  persiste un nombre incompressible d’environ 2 % des cas d’ opérations de rhinoplasties, pour lesquels des anomalies au niveau de l’arête seront en cause ou bien des résections  trop importantes de bosse nasale- avec comme conséquence l’existence d’une ensellure nasale post-opératoire; Ces défauts laissent une place pour la réalisation d’une  opération réparatrice  visant à restaurer une esthétique nasale aussi parfaite  que possible. La rhinoplastie secondaire par implant de Shirakabe est une option valide dans ces cas difficiles.