02 Jan RING FINGER : une blessure digitale et… narcissique !!
Rien de plus bête que de s’arracher un doigt à cause d’une alliance ou d’une bague décorative et précieuse, en tentant de franchir un mur, un grillage, ou bien au travail, quand une machine traîtresse empoigne une main non protégée !!
Classification des arrachages digitaux
Nous avions avec Livernaux, publié une classification de ces arrachages malencontreux, afin de définir une stratégie de réparation : entre la réimplantation urgente, au moyen de greffons micro veineux, jusqu’à l’amputation esthétique en urgence ou secondaire selon la technique superbe de D. LEVIET !!
Arrachage doigt : traitement
Notre maître R. VILAIN a beaucoup combattu et a insisté pour que les alliances métalliques fussent fendues par un bijoutier astucieux et coopérant !!
Mais rien n’y fait : beaucoup de compatriotes restent fidèles à cette marque de pseudo fidélité, qui grève nos mains fragiles à la rupture par piquets, crochets, pointes assaillantes et agressives !!
Donc, d’abord la prévention !
En cas d’accident, la réimplantation si difficile, et entraînant un long arrêt de travail chez le manuel, n’est pas forcément la bonne stratégie ; mais en urgence, difficile de préconiser une amputation esthétique avec ostéotomie intra carpienne !
Ci joint quelques exemples :
- une réimplantation réussie d’un stade 4 ;
- un exemple de main esthétique à 4 doigts ;
- une radio d’un LEVIET avec vis ;
Conclusion
La réimplantation reste un chef d’œuvre micro chirurgical, avec ses propres séquelles : raideur, œdème prolongé, mais l’intense satisfaction de ne pas avoir tout perdu ;
La technique de Leviet demeure la solution esthétique secondaire, parfois acceptée par le patient averti et astucieux, en urgence.
La bataille pour conserver un moignon digital se défend, mais impose une greffe ou un lambeau de couverture de P2 ;
Ici esthétique et fonction doivent être tranquillement expliquées à un patient furieux et désolé !
Références
Mitz V.
Rev Prat. 1994 Nov 15;44(18):2456-60. French.
Le Viet D.
Ann Plast Surg. 1986 Sep;17(3):228-38.
Hôpital Boucicaut, Paris, France