Les cordes platysmales ont-elles une solution thérapeutique ?

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Les cordes platysmales ont-elles une solution thérapeutique ?

Les cordes platysmales encore appelées « Fanons » désespèrent des personnes d’un certaine âge mais peuvent aussi survenir après de la quarantaine. Ces cordes épaisses sous cutanées augmentent au moment des mouvements de grimace et forment des cordes que tous les patients jugent inesthétiques voire complexante, les obligeant à cacher leur cou.

 

Cordes platysmales du cou : causes

 

Pendant longtemps on a pensé que ces cordes platysmales étaient dues à un relâchement musculaire des muscles peauciers du cou.

En fait il n’en n’est rien : C’est bien d’une hyper contraction musculaire de réaction posturale liée au changement vertébral dû à l’âge, qu’il s’agit- comme nous l’avons montré avec Patrick Knipper par l’étude électromyographique de ces muscles bien apparents systématiquement chez certaines personnes âgées et maigres.

 

Traitement des cordes platysmales

 

Le fait que l’on puisse faire disparaître ces cordes platysmales par des injections de botox confirme le fait qu’il s’agit d’une hyper contraction musculaire des muscles peauciers du cou ;

Le muscle peaucier du cou est un large muscle plat qui s’étend de chaque côté de la clavicule jusqu’au coin de la bouche ; sa contraction provoque une grimace bien visible vers le bas, comme un signe caractéristique de dégoût.

On a très longtemps pensé qu’un lifting cervico-facial avec retension du SMAS en profondeur permettait de retendre efficacement ces cous marqués par les bandes platysmales.

J’ai même proposé la section ultra-basse des muscles peauciers 7 cm au-dessous de la mandibule, pour redraper les peauciers latéralement (comme un hamac que l’on retendrait sur un arbre de côté) et supprimer ainsi les fanons.

Mais cette action chirurgicale se révèle infructueuse à long terme, et malheureusement les fanons réapparaissent au bout de 2 à 3 ans, obligeant de recourir à des injections de botox à répétition.

 

Un article récent et écrit par une association d’auteurs internationaux, dans le journal « plastic and reconstructive surgery » de décembre 2021, article dirigé par le docteur Cotofana de la Mayo clinic, reprend l’étude anatomique célèbre effectuée en 1980 par le docteur Claudio Cardoso de Castro, élève du grand chirurgien Ivo Pitanguy, à Rio de Janeiro: Ce chirurgien avait caractérisé plusieurs types anatomiques de muscles peaucier du cou ; cela avait donné lieu au concept du « corset platysmaplasty », décrit par John Feldman, un collègue américain: L’idée était de coudre ensemble sous la peau les deux muscles peauciers, au milieu du cou, pour éviter le retour désagréable des Fanons; mais cette opération entraîne une fibrose au milieu du cou, que tous les patients n’apprécient pas.

D’autres collègues proposent des incisions étagées de ces fanons par le biais de petites cicatrices bien situées, car horizontales ; d’autres collègues préconisent la résection élargie des muscles peauciers du cou, mais cela peut provoquer des adhérences cutanées inesthétiques ; certains proposent une dénervation chirurgicale des muscles peauciers, mais qui se révèle être difficile techniquement.

En définitive, on en revient à une retension latérale des muscles peauciers comme décrit par le docteur Knipper et moi-même, en 1996, au prix de devoir compléter par des injections de botox plus, tard si les fanons réapparaissent.